Histoire animaux

Chevaloulou a écrit:Mais c'est une histoire d'ANIMAUX??

Chevaloulou a écrit:Voila une des histoires du refuge:

Casimir le petit veau arrive sur terre. Dans notre jolie île de St. Martin, précisément, sur les hauteurs du Pic Paradis. Il fait beau et chaud, l’herbe est sèche et maman, une grande vache, est un peu essoufflée après l’accouchement et se repose après avoir léché le petit veau de haut en bas. Jusque là, tout va bien. Casimir essaye de se lever, aïe, c’est difficile, il y a, en plus, des rochers un peu partout, mais Casimir est courageux et n’abandonne pas. Maman n’est pas vraiment en pleine forme, elle a des petites plaies sur tout le corps. Cela l’affaiblit un peu, mais elle a du lait, beaucoup de lait et le petit veau est heureux et tète tout ce qu’il peut !

Le soir arrive et la maman et son petit se mettent à l’abri pour dormir l’un contre l’autre. Il y a quelques moustiques qui volent dans les environs et puis il y a un véritable concert de grenouilles qui commence, comme c’est joli !! La lune est grosse et ronde car maman a accouché pendant la pleine lune. Papa ? je ne l’ai pas encore vu, mais j’espère bien le rencontrer un jour. Pour l’instant maman et moi, nous nous sommes mis dans un coin tranquille ou il n’y a pas d’autres animaux. Le lendemain et le surlendemain, rien à signaler, je trouve que c’est bien sur terre dans toute cette verdure et avec le soleil qui brille tous les jours !
Puis, quelques jours et nuits plus tard maman me faisait comprendre qu’elle avait soif, il fallait donc qu’elle descende à l’abreuvoir un peu plus bas dans la vallée. Je la suivais tant bien que mal mais arrivé à la dernière tranchée, elle s’est arrêtée, m’a léché un peu le museau, ce qui voulait dire : « attends-là, je reviens ; le dernier bout est un peu trop difficile pour toi »

Je me couche tranquillement en l’attendant. Et j’attends et j’attends et j’attends, pas de maman qui revient. Je me lève, je fais quelques pas, mais je n’ose pas trop m’éloigner de mon arbre où elle m’a fait comprendre de l’attendre. J’ai soif, j’ai faim, toujours pas de maman. Soudain j’entends un bruit dans les buissons. Ca doit être elle qui revient !! ouf. Eh bien non, c’était une créature sur deux pattes dans des vêtements, qui lui, est aussi surpris que moi !!! Il s’approche gentiment et me parle, je n’y comprends rien, mais le son de sa voix et très gentil, et s’il venait pour me donner à boire ? Tellement j’ai soif que je commence à téter ses doigts. L’homme comprend et essaye de me donner un peu d’eau d’une bouteille en plastique qu’il avait sur lui. Brrr , pas bon !! puis il repart. J’ai soif et je suis seul, deuxième nuit déjà sans maman, qu’est ce qu’il a bien pu lui arriver ?? Et moi que vais-je devenir ? Je ne pourrai pas tenir bien longtemps comme ça !

Huit jours sont passés depuis que je suis arrivé sur terre. C’est un drôle de monde. Je suis là, couché par terre sous un cocotier dans les hauteurs du Pic Paradis, seul, assoiffé, tellement affaibli maintenant que je ne peux même plus me lever.

Soudain : crac crac, encore des bruits dans les buissons. Maman ? Non, le même promeneur qui revient ! Plusieurs jours sont passés depuis sa dernière apparition. Eh oui, je suis toujours là. ! Je suis presque heureux de le voir, est-ce qu’il a pensé de m’amener du lait cette fois ci ? Non, rien. Il me parle. Il me caresse et a l’air très désemparé. . Je ne peux plus me lever. Est-ce qu’il va chercher maman ? C’est tout ce que j’ai dans ma tête de veau……

C’est marrant, il parle dans un appareil qu’il tient à l’oreille….. et repart. C’est tout ? Et moi ? Je n’en peux plus de cette chaleur et cette soif qui va me tuer si maman ne revient pas rapidement. Je sombre, j’ai des hallucinations, je rêve de tétons pleins de lait…… et voilà que deux messieurs arrivent ! Ils me regardent et je les entends dire : » Il faut faire quelque chose ! il ne passera pas la nuit, le pauvre. » Ahhhh ça sonne comme de l’aide. Ouf. Ils sont gentils ces deux créatures qui marchent sur deux pattes.

Ils me portent, chacun leur tour, et descendent dans la vallée. La descente est longue et difficile, je suis lourd, même s’il ne me reste que la peau sur les os. Mais ils y arrivent. Ils me mettent dans un grand truc en métal , dans le coffre, le referment et maintenant ça bouge, en plus !! J’ai peur maintenant. Je sens qu’ils m’éloignent encore plus de maman et je panique, mais je suis tellement faible et enfermé dans ce coffre, je ne peux rien faire de toute façon.

Soudain la chose métallique qu’on appelle une voiture s’arrête, ils ouvrent le coffre, dieu merci, et d’autres gens pointent le nez pour me regarder. C’est mal parti, toujours pas de maman, toujours pas de lait. On m’ausculte et on me fait des injections, aïe ; JE VEUX DU LAIT !!!! Ils ne comprennent donc pas que j’ai soif ?

Et voilà qu’ils referment le coffre de la voiture….. !! Alors quoi, on va ou maintenant ?

Un peu plus tard on s’arrête encore. Et rebelote le coffre s’ouvre et ces créatures à deux pattes me regardent encore….. Je suis immensément triste, faible, je vais bientôt mourir si ces gens ne comprennent pas que j’ai besoin de ma maman ! Et maintenant on me soulève….. et on me couche sur un Pick-up, on me ficelle les pattes pour que je ne puisse pas sauter de là (comme si j’avais la force de me lever !) De la force, je n’en ai plus, je ne sais même pas si j’aurais la force de téter si maman arrivait maintenant. Et on roule encore, je vois les nuages défiler, et tout m’est égal maintenant. Je pensais sincèrement rester un peu plus longtemps sur terre, je voulais devenir un bœuf, un vrai ; un grand, mais la…..

Le Pick-up s’arrête. J’entends des bruits que je n’avais jamais entendus auparavant. Des animaux avec des dents !!! Des gros !!!! Ils font du bruit ; ils aboient…… ils de viennent me regarder sur le Pick-up. La personne qui conduisait cet engin vient me voir, me parle, me caresse, me rassure, ça me fait du bien, au moins j’aurai connu un peu de tendresse avant ma mort certaine ! Mais qu’est ce que c’est ce truc ? On me met quelque chose dans ma bouche, un truc comme un téton…. Et il y a du lait tiède dedans !!!! Aaah comme c’est bon, même si ce n’est pas aussi bon que le lait chaud de maman, mais c’est mieux que rien. Je tète un peu, mais je suis tellement faible que j’arrive à boire juste un peu puis ma tête retombe sur le Pic- up.

La créature qui me nourrit se révèle être une femme (elle a deux tétons cachés derrière ses vêtements!!) Elle me soulève et me pose dans un endroit qui s’appelle une terrasse. Sur un canapé !! Avec tous mes os qui ressortent, au moins c’est mou et confortable. Tous les autres créatures, les chiens, viennent me voir, un après l’autre ils ont le droit de me renifler. Ils sont marrants, qu’est-ce qu’ils sont curieux !!Et toute de suite la dame vient encore avec du lait. Toutes les heures elle vient me donner un biberon, et elle m’en donne de plus en plus de lait. C’est elle qui a compris ce qu’il me fallait !!! Ahhh sauvé, peut être je deviendrai quand même un grand bœuf ??



La nuit elle me met dans une cage, je n’aime pas, mais en même temps je me sens ainsi protégé. Le plus grand chien, c’est une chienne, me protège. Elle dort devant l’ouverture de la cage et aucun autre animal peut s’approcher de moi. Seulement la dame ! Hehe, je reprends espoir ! En pleine nuit elle me réveille et me donne encore un biberon. Ca c’est gentil alors !
Le lendemain j’arrive à me lever. Les forces me reviennent. Je pense quand même à ma maman tout le temps, mais cette dame chez laquelle j’ai atterri se donne un mal fou pour me rendre heureux !
Je passe ainsi trois jours . Au milieu de chiens, chats, canards, oies, poules et….. quelques chèvres méchantes !!! mais qu’est-ce qu’elles ont donc contre moi ? Dès qu’elles peuvent, elles me rentrent dedans. La dame les chasse. « Bande de jalouses ! » j’entends qu’elle leur dit. « Aller brouter ailleurs ! » elles ne sont pas contentes, ça se voit. Souvent elles font des petits bonds, s’en vont mais dès que la dame a le dos tourné, elles reviennent. A la suite de cela je ne quitte plus la terrasse ou je suis en sécurité. Les chiens viennent souvent me voir. Ils me lèchent, ils aiment bien l’odeur du lait qui reste sur moi. Parmi les chiens, il y a un bébé, un chiot. Il m’aime beaucoup et reste toujours à mes côtés. C’est chouette, je commence à bien m’habituer à ma nouvelle famille !

Un matin, chamboulement. Un monsieur vient me chercher, je ne sais pas qui il est. Quel dommage j’étais si bien ici avec ce biberon que je recevais toutes les deux heures !!! On me met encore dans une voiture, et encore dans un coffre. Le pick-up de la dame était quand même mieux. Au moins je voyais le ciel ! La dame me caresse encore une dernière fois, je vois même une petite larme dans le coin de son œil et elle me souffle dans l’oreille : »Je viendrai te voir mon Casimir, le plus souvent possible ! » Elle me rassure ainsi. Je n’ai donc pas à m’inquiéter…Dommage que je dois partir, je l’aimais bien !

Pendant ces trois jours chez elle, je la suivais partout… dans le jardin, même dans la maison, mais là, je glissais sur le carrelage et elle me relevait en me disant : « Toi Casimir, tu dois marcher dehors, les veaux ce n’est pas fait pour vivre à l’intérieur d’une maison » ! Mais moi, je vois d’autres animaux dans la maison, les chiens, les chats……..

La voiture roule maintenant et on arrive encore ailleurs, mais quand on me ressort du coffre de la voiture, qu’est ce que je vois ?? MAMAN !!!!


Et l’histoire s’arrête là ; qu’est ce qui s’était passé ? Il n’y a que maman qui sait, et elle ne veut pas me le dire…. Mais moi, j’ai eu quand même un démarrage rocambolesque dans ma vie de veau et j’ai appris une chose : il y a plein de gens gentils sur cette terre ! Maintenant je vous laisse, je vais vite téter un peu……

Ha!C'estt trop long je vais lire sa quand je m'ennuiyrais xD